Un 6eme et 11eme sacre mondial pour Agbégnénou et Riner ! (+ Vidéos)
Lors des championnats du monde de judo, organisés à Doha (Quatar) du 7 au 14 mai, ce sont deux français qui ont rayonné ! Dix mois après être devenue maman, Clarisse Agbégnénou (-63kgs) est allée sur le toit du monde une 6eme fois en déjouant tous les pronostics. Quant à Teddy Riner, il nous a encore scotché ! Et oui, le Français le plus titré de l’histoire du judo a récidivé en remportant son…11eme titre de champion du monde ! In-cro-yable et de super bon augure pour ces deux immenses champions, à un peu plus de 400 jours de Paris 2024 ! Allez hop, on n’oublie pas d’enlever ses chaussures et direction les tatamis !
Un parcours parfait
Débutons par la « masterclass » de Clarisse Agbégnénou dans sa catégorie des -63kgs. Un parcours sans faute avec des stats’ impressionnantes pour notre championne qui a claqué 6 ippons en 6 combats ! La double championne olympique en individuelle et par équipe, ajoute un titre de championne du monde aux 5 déjà glanés en 2014, 2017, 2018, 2019 et 2021. Devenue maman en juin 2022, ce mondial est le premier rendez-vous international depuis sa pause et Clarisse se serait déjà satisfaite de n’importe quelle couleur de breloque. Mais c’est bien l’or qu’ elle a réussi à décrocher dans une finale disputée face à Andreja Leski et dans une rivalité qui dure, car c’était aussi face à la slovène que la française avait remporté la finale des J.O de Tokyo.
Une carrière de rêve
Revenons sur le palmarès de Clarisse qui est tout simplement l’un des plus grands du judo mondial ! Vous avez un stylo, les kids, pour tout bien noter ?…car la liste est plutôt maousse : 8 finales aux championnats du monde sur 8 participations dont 6 titres remportés, 5 titres de championne d’Europe, 2 participations aux JO où elle remporte une médaille d’argent à Rio en 2016 et l’or à Tokyo en 2020. Bref,…GIGANTESQUE. C’est d’ailleurs après ces Jeux que Clarisse a décidé de mettre en pause sa carrière professionnelle, pour donner naissance à son « plus beau trophée », sa fille Athéna ! (allez hop, c’est cadeau les kids : par rapport au choix du prénom de la princesse : Athéna est la déesse de la guerre et c’est à Athènes, en 1896 que les 1ers jeux olympiques modernes ont été organisés).
L’empereur du Tatami !
Avec cette nouvelle médaille d’or mondiale, la longévité dont fait preuve notre Teddy national est tout simplement exceptionnelle. 6 ans après son 10eme et dernier sacre mondial (2007, 2008, 2009 2010, 2011, 2013, 2014, 2015 et 2017…ouf, on est arrivé au bout de la liste !), il bat en prolongation le Russe Inal Tasoev (qui concourait sous drapeau neutre), par waza-ari (s’obtient lorsque l’adversaire tombe sur le dos et qu’il manque un critère au ippon ou lors d’une immobilisation de 10 à moins de 20 s pour toutes les catégories).
Ce nouveau titre est d’autant plus incroyable que Teddy, qui s’était blessé à une cheville l’été dernier, n’avait pu disputer qu’un tournoi individuel avant Doha. Il s’est donc retrouvé sur les tatamis qataris sans être même tête de série…devant même passer par un premier tour face au Roumain Simionescu !
Horizon Paris 2024 !
Ce nouveau sacre renforce en tout cas son statut de judoka le plus titré de tous les temps aux championnats du monde, avec 7 médailles d’or de plus que le japonais Naoya Ogawa. Conclure son immense carrière par une victoire sur les tatamis de Paris 2024 serait un point final de légende. Mais on vous l’affirme les kids, aucun défi n’est trop grand pour le colosse qui sera alors âgé de 35 ans.
Le bilan des bleus à Doha
Nos deux chefs de meute ont donné le tempo à leurs coéquipiers qui ont aussi frappé fort à Doha ! La France se retrouve à la 2eme place au classement final des médailles (8), derrière le Japon (12). Allez hop, on vous donne, le récap’ des médailles :
Médailles d’or : 2 Clarisse Agbégnénou (-63 kg femmes) / Teddy Riner (+100 kg hommes)
Médailles d’argent : 4 Shirine Boukli (-48 kg femmes) / Audrey Tcheuméo (-78 kg femmes) / Julia Tolofua (+78 kg femmes) / Par équipe en mixte
Médailles de bronze : 2 Amandine Buchard (-52 kg femmes) / Walide Khyar (-66 kg hommes)