Volley-Ball : les bleus se font peur mais passent en quarts ! (+ Vidéo)

Il fallait avoir les nerfs solides devant le 8ème de finale des Championnats du Monde de l’équipe de France face au Japon. Tout s’est joué lors de l’ultime 5ème set !

 

Un match plus que serré

Les matchs entre la France et le Japon deviennent de plus en plus compliqués pour les tricolores, malgré un bilan comptable plus que positif depuis 2016 : aucune défaite sur les 6 derniers matchs. La rencontre d’hier a failli stopper cette série. Même si les bleus ont parfaitement lancé les hostilités en remportant le 1er set avec une belle avance (25 – 17), les japonais ont rapidement refait leur retard en s’octroyant la 2ème manche (21 – 25). On est reparti ensuite sur le même scénario pour les sets suivants, le 3ème pour la France et le 4ème pour le Japon avec des scores encore plus serrés (26 – 24 et 22 – 25). C’est alors un tie-break en 15pts qui va départager les deux équipes dans ce match digne d’une finale mondiale. 

Le Japon, fort du gain de la manche précédente, entame fort en prenant rapidement 3pts d’avance. Les joueurs d’Andrea Giani ont pris leur mal en patience pour revenir au fur et à mesure et recoller à 6 partout. Ensuite, ça s’est rendu coup pour coup jusqu’à 14 partout. Autant vous dire que la tension sur le terrain était au maximum. Tous les joueurs avaient la pression et ne voulaient pas faire d’erreur qui aurait été rédhibitoire à ce moment-là du match !

Et ce sont les japonais qui marquent en premier et s’offrent leur première balle de match après avoir défendu celle des français à 14 – 13. L’équipe de France s’en sort bien grâce à un service directement envoyé dans le filet. Ce fut un déclencheur pour Ervin Ngapeth et ses coéquipiers qui repartent à l’attaque pour obtenir une deuxième balle de match à 16 – 15, une nouvelle fois sauvée par les japonais. Rebelote à 17 – 16, mais cette fois, il n’y aura pas de retour au score des joueurs de Phillipe Blain, l’entraîneur français du Japon. Une faute de pied donnera le point final à la France qui accède aux quarts de finale dans la douleur. 

Les bleus d’un côté, Nishida de l’autre

Contrairement au Japon, l’équipe de France a eu la chance de pouvoir compter sur un effectif bien fourni. La fraîcheur apportée par le banc de touche a très probablement joué un rôle majeur dans le résultat final de la rencontre. Même si certains bleus ont été moins performants que d’habitude, il y avait du monde pour les suppléer.

On peut par exemple parler de Trévor Clévenot. Il est rentré à froid après la blessure de Kevin Tillie, on ne lui tiendra donc pas rigueur de ses premiers ballons compliqués. Mais pour le reste de la rencontre, il a été en difficulté sur bon nombre de réceptions, et pas plus en réussite sur ses attaques. Il est même devenu la cible préférée des serveurs japonais. Heureusement que le meilleur libero du monde est dans la même équipe ! Jenia Grebennikov a assuré pendant toute la rencontre pour tenir la ligne de défense française. Il a été un des grand artisan de la victoire finale.

Deux autres grands hommes de la soirée d’hier sont Barthélémy Chinenyeze et Stéphen Boyer. Le premier survole la compétition depuis le début et s’est encore montré à son avantage avec un 14/18 en attaque. On peut aussi y ajouter 3 contres qui ont fait du mal aux japonais. Stephen Boyer a, quant à lui, effectué une rentrée fracassante au cours du 2ème set. Il a apporté dans tous les secteurs possibles : au service, à l’attaque et au contre. Il est co-meilleur marqueur de l’équipe de France sur ce match avec Chinenyeze et Ngapeth.

Côté Japon, Yuji Nishida s’est retrouvé bien seul face à l’armada française. La superstar du volley-ball nippon (il a un manga à son effigie) aura tout donné dans la rencontre, mais ça n’aura pas suffi. Il a claqué 31pts avec une réussite de 28/40 en attaque, 2 contres et 1 ace. Son service aura déstabilisé la défense française à de nombreuses reprises, empêchant la bonne construction d’une attaque après la réception. Quelques fulgurances de ses coéquipiers lui ont permis de souffler à certains moments, sans le délester d’une charge peut-être encore trop lourde pour un joueur de 22 ans (et 1m87 sous la toise). Il va bientôt arriver dans un championnat européen, pour pouvoir jouer au plus haut niveau et progresser un maximum. Il faudra faire très attention à lui dans les prochaines années.

L’équipe de France va retrouver en quart de finale l’Italie mercredi en fin d’après-midi. Ce sera un duel au sommet, un de plus, entre les champions Olympiques en titre et les champions d’Europe en titre. Soyez devant votre TV les kids, ça va encore être un feu d’artifice d’actions spectaculaires de part et d’autre. 

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