Tour de France : Une course déjà bien (trop ?) mouvementée (+ Vidéo)
Après seulement 3 étapes, le Tour de France est déjà agité par de nombreuses chutes. Et ces chutes ont entraîné des abandons. On peut déjà en dénombrer une petite dizaine au sein du peloton ! Les coureurs sont-ils moins attentifs ? La direction de course met-elle les coureurs en danger avec un parcours trop sinueux ? On va essayer de trouver d’où vient le problème…
1ère étape, premiers abandons…
Dès la 1ère étape, on a eu le droit à une énorme chute collective alors que le peloton était à moins de 50 kms de l’arrivée. Certains coureurs visant des victoires d’étapes ou bien des coéquipiers de favoris pour le Maillot Jaune se sont retrouvés à terre. On peut citer Peter Sagan (Bora – Hansgrohe), Marc Hirschi (UAE – Team Emirates) ou encore Wout Van Aert (Jumbo – Visma). C’est aussi à la suite de cette chute que le 1er abandon du Tour a été annoncé avec le coureur du Team DSM, Jasha Sutterlin qui n’a pu se remettre en selle.
Comment la chute est-elle arrivée ? C’est l’immense bêtise d’une spectatrice en bord de route qui l’a occasionnée. Cette dernière s’était avancée sur la route avec une grande pancarte dos aux coureurs, mais face à la caméra-moto pour être sûre de passer à la télévision… De la bêtise pure et dure ! Comment peut-on éviter ce genre d’incidents ? En mettant des barrières tout le long du parcours ? Impossible, l’organisation ne peut pas gérer ça. Poster des gendarmes sur toute la longueur de l’étape ? Ça risque d’être tout aussi compliqué. La seule véritable solution, c’est que les spectateurs soient responsables et sachent se tenir !
Une autre chute, à seulement 8 kms de l’arrivée a engendré 2 nouveaux abandons. Le Lituanien de la FDJ Ignatas Konovalovas, l’un des poissons-pilotes d’Arnaud Démare et le MenInGlaz Cyril Lemoine (B&B Hotels) n’ont pas pu terminer l’étape. Et il est à noter que Marc Soler (Movistar) ne s’est pas présenté au départ de la 2ème étape après que son diagnostic médical soit tombé : fracture des 2 coudes.
Le massacre continue sur la 3ème étape
Loin de l’arrivée de cette 3ème étape (145 kms), l’ancien vainqueur du Tour de France, Geraint Thomas (Ineos Grenadiers) a chuté sur un dos d’âne et a embarqué avec lui d’autre coureurs dont les coéquipiers de Primoz Roglic (Jumbo – Visma), Tony Martin et Robert Gesink. Thomas est reparti après que sa luxation de l’épaule ai été réduite par le médecin du Tour. Par contre, Gesink n’a pu remettre les mains sur le guidon. C’est un abandon qui pèsera sur son équipe qui comptait sur lui pour amener Roglic sur un fauteuil dans les étapes de montagne.
Pour rester dans la même équipe, Roglic est aussi tombé à une dizaine de kms de l’arrivée, mais cette fois, lui chute tout seul. Ces chutes-là sont donc de la responsabilité des coureurs et peut-être d’un manque d’attention. Les fameuses oreillettes ont-elles pu jouer un rôle ? Peut-être….c’est un grand débat qui alimente depuis pas mal de temps les discussions des amateurs de cyclisme.
À 4 kms de l’arrivée, dans une descente rapide, une nouvelle chute est survenue, envoyant valser d’autres noms importants du peloton. Arnaud Démare qui était prétendant à la victoire du jour ou encore Jack Haig (Bahreïn Victorious) ont fini à terre. Le Français est reparti sans pour autant pouvoir se mêler à la lutte finale. Jack Haig a heurté violemment le sol et a été contraint d’abandonner… Un de plus, malheureusement. Certains spécialistes pointent du doigt le tracé de la course comme étant la principale cause de cette grosse chute. Mais les coureurs étudient au préalable le tracé des étapes, cela fait partie du job et devraient pouvoir agir en conséquence. Et dans ce cas précis, on n’a pas observé de ralentissement pour éviter un accident.
Une dernière chute a eu lieu à 200 m de l’arrivée dans le sprint final. C’est Caleb Ewan (Lotto – Soudal) qui partira le premier au sol après avoir accroché la roue du coureur devant lui, Tim Merlier (Alpecin – Phoenix). Merlier qui remportera l’étape. Dans sa chute, Ewan emportera Peter Sagan. Le Slovaque pourra repartir, mais pas l’Australien, victime d’une fracture de la clavicule.
Mais va-t-on assister au « Tour de France de la peur » ? On ne le souhaite pas ! Avec tout ça, on a presque oublié de vous parler de la victoire de Julian Alaphilippe dès la 1ère étape. Pour se faire pardonner, voilà le résumé de son étape victorieuse. Et pensez à venir nous suivre sur Facebook, les kids !